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AnnaMihailovna Schrieb: 2. PrononciationEn lui-même, le phénomène de l’assimilation est simple, mais il peut au début poser quelques difficultés à l’apprenant de FLE, car pour le comprendre, il faut pouvoir faire abstraction (ohittaa, jättää huomioimatta) de l’écriture, il faut « penser phonétiquement ». Si on écrivait *i chant debou (ils chantent debout), il serait plus facile de comprendre que le t du radical de chantent se sonorise, car il n’y aurait pas besoin de supprimer mentalement le groupe de lettres ent.Il faut remarquer que cette assimilation régressive se produit indépendamment de la volonté du locuteur, car, comme l’a vu, il serait physiquement impossible de prononcer à la suite deux occlusives de sonorité différente sans faire de pause. Sur la perception par les francophones, voir ci dessous §3.Cela n’a pas d’importance de savoir si l’assimilation est totale (comme dans cette dame) ou moins forte (comme dans banque danoise) : l’assimilation est un phénomène physique incontestable, mais qui n’a pas de grandes conséquences sur la compréhension. Sauf chez le locuteur non francophone, qui n’arrive pas à reconstituer aussi facilement les « véritables » phonèmes.En fait, si en finnois il y avait des occlusives sonores, l’assimilation régressive se produirait automatiquement et il serait inutile de lui accorder quelque importance. Mais ce n’est pas le cas, et il faut donc bien connaitre ce phénomène, pour deux raisons essentiellement : d’un point de vue « actif », et d’un point de vue passif.Si on prend pour exemple la phrase c’est vite dit, si le finnophone prononce correctement le d de dit, l’assimilation se produit automatiquement. Mais on constate souvent que le débutant est embarrassé par le double [d] qui apparait et tente de se corriger en voulant prononcer à tout prix [td], ce qui provoque un arrêt dans l’émission de la voix et ne correspond pas à la manière naturelle d’enchainer ces deux phonèmes. (Ce problème ne se manifeste que dans le sens sourde → sonore ; dans le cas inverse, par exemple douzetables = [duztabl] > /dustabl/, l’assimilation se réalise sans problème, vu que les finnophones ont de toute façon tendance à assourdir les sonores.) Connaitre l’assimilation régressive permet donc d’éviter ce genre d’erreurs. Il faut donc s’habituer à prononcer franchement ces séquences « nouvelles ». Mais il ne faut bien sûr pas anticiper cette assimilation en disant par exemple cette dame *[sɛddam]. L’assimilation ne se produit que quand les consonnes sont prononcées en une seule émission. La seule chose qui compte est de prononcer les occlusives sonores avec la sonorité voulue, il n’y a pas besoin, en fait, de penser à l’assimilation. Cela permet à la fois de prononcer le français de manière plus naturelle et, surtout, dereconnaitre ces suites de phonèmes nouvelles. Car – c’est là cette fois le point de vue passif, qui est encore plus important – une bonne connaissance de l’assimilation régressive est nécessaire pour comprendre la langue parlée (voir exemples p. 99 et Exercices de prononciation sur la langue parléep. 157).